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Un roman, Ă©cho du mouvement #BlackLivesMatter. Starr est un adolescence de 16 ans qui vit entre deux mondes qui se croisent mais ne se rencontrent jamais : son ghetto rĂ©gi par la rivalitĂ© entre deux clans oĂč se trouve sa famille, le magasin de son pĂšre, ses amis d’enfance et son lycĂ©e en banlieue chic oĂč elle retrouve son petit ami et ses meilleures amies. Deux mondes que Starr fait exprĂšs de sĂ©parer : pas question que son pĂšre rencontre son petit ami blanc ni que ses deux meilleures amies passent chez elle rĂ©cupĂ©rer les devoirs. Chaque monde a sa Starr avec son attitude et mĂȘme son langage particulier. Mais il suffit de trois balles pour que tout s’Ă©croule. Khalil, l’un de ses amis d’enfance, est tuĂ© sous ses yeux. Par le policier 95. Sans raisons. Sans explications. L’adolescente est la seule tĂ©moin de cet Ă©vĂšnement. Elle est la seule Ă  pouvoir en parler. Quand son quartier crie de rage dans les rues, quand cette affaire, devenue mĂ©diatique, arrive aux oreilles de ses amis, Starr sait qu’elle ne peut plus nager entre deux eaux. Le choc, le silence et la peur se transforment en un chant de rĂ©volte dans un mĂ©gaphone. La Starr du ghetto n’existe plus. La Starr, Ă©lĂšve noire dans un lycĂ©e blanc non plus. Elle est les deux et aucunes Ă  la fois. Elle a trouvĂ© sa voix.Une voix jeune et courageuse qui ne tolĂšre plus le racisme et l’injustice.

Soyez les roses qui poussent dans le béton.


dit Angie Thomas dans ses remerciements. Cette rose, c’est Starr qui fait de sa peine et de sa colĂšre une force pour dĂ©noncer les violences dont sont victimes les Noirs, pour dĂ©noncer le racisme « banalisĂ© » dans la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine et les prĂ©jugĂ©s raciaux. Tuer un jeune car on a confondu son peigne Ă  cheveux avec une arme. Associer une maniĂšre de manger Ă  une population. Starr n’accepte plus ce manque de remise en question de la part de la police, de la justice ou mĂȘme de ses amis les plus proches. Ce rĂ©cit libĂšre la voix des minoritĂ©s, et des mixitĂ©s. Les rĂ©fĂ©rences Ă  Harry Potter et le Prince de Bel Air.

Ce ghetto, personnage Ă  part entiĂšre, oĂč tout le monde se connait, oĂč les Ă©changes de coups de feu se rĂ©pĂštent. Il y a un vrai dĂ©sir de rĂ©alisme, de dĂ©peindre une rĂ©alitĂ© sans artifices ni exagĂ©ration. Juste la vĂ©ritĂ© oĂč rien n’est jamais que blanc ou noir. Une vĂ©ritĂ© qu’on retrouve dans le langage des hĂ©ros ou les scĂšnes entre les personnages. Angie Thomas retranscrit tout : de l’anecdote que poste la mĂšre sur l’hĂ©roine du Facebook, au travail de Starr dans le magasin de son pĂšre, jusqu’Ă  l’avancĂ©e du procĂšs. Certaines scĂšnes ralentissent le rĂ©cit et le font perdre en dynamisme. Mais jamais en Ă©motions. L’auteur dose parfaitement l’atmosphĂšre de son roman : on alterne entre la douceur de l’instant et cette cruelle rĂ©alitĂ© qui nous prend aux trippes.


La haine qu’on donne, pourrait vous faire rire, pleurer, crier ou rĂ©flĂ©chir mais jamais haĂŻr. Un roman poignant porteur de changement, d’Ă©galitĂ©, de respect et d’amour !

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